FAMI-LIENS

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Brauch


Le devoir de mémoire

C'est précisément maintenant que Maurice Brauch nous a quitté que le devoir de mémoire doit s'établir, s'organiser, qu'il prend tout son sens. Dans cette démarche il nous semble nécessaire de relater ce que furent les années de déportation qu'il eut à endurer. 

Bernard, Fanny et Maurice à son retour de déportation.

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Maurice est le fils d’Henri BRAUCH et de Chaja MLEZACK née le 22 avril 1894 à Merdy en Pologne. Ils vécurent à Varsovie et eurent 4 enfants. Maurice et Daniel sont nés à Varsovie. Les 2 plus jeunes, Bernard et Fanny sont nés en France et avaient la nationalité française. Après la déportation de sa mère et de sa sœur lors de la rafle du Vel d’Hiv, Maurice et Bernard ont pris le maquis à Châlons-sur-Saône où ils sont finalement arrêtés. Initialement arrêtés en qualité de résistants politiques, leur identification comme juifs les conduit à leur transfert vers le camp d’internement de Pithiviers puis vers Drancy. Ils ne seront pas déportés ensemble ; Maurice né en Pologne et âgé, à l’époque de son arrestation, d’une vingtaine d’années sera déporté à destination d’Auschwitz dans le convoi n°24 au départ de Drancy le 26 août 1942. Maurice pensait que la nationalité française de son frère né à Paris devrait lui éviter de subir le même sort. Mais finalement, Bernard (Victor), âgé de 17 ans, sera également déporté une semaine après vers Auschwitz par le convoi n°27 au départ de Drancy le 2 septembre 1942 ; c’était précisément le jour de son anniversaire, le jour de ses 17 ans.

 

Message adressé par Olivier Bouan à Maurice Brauch en 2009 :

Maurice, suite à notre conversation téléphonique d'hier : Tu as été arrêté avec ton frère Bernard alors que vous étiez dans le maquis à Châlons-sur-Saône. Victimes de la violence de la gestapo, tu as fini par leur dire que vous étiez juifs et non des passeurs. Après plusieurs jours passés à la prison de Chalons, vous avez été transférés ensemble à Pithiviers puis à Drancy. Tu es déporté une semaine avant ton frère dans le convoi n°24 du 26 août 1942 sous le nom de Maurice FEZOCH (erreur administrative lors de l'enregistrement du convoi). Bernard sera déporté dans le convoi n°27 du 2 septembre 1942. Ces 2 convois étaient destinés à Auschwitz. 

 

Tu as successivement été interné à :

ANNABERG : Camp de transit de la Gestapo appelé «ANNY» ; Annaberg (Flossenburg). Tu y as passé 15 jours.

PEISKRETSCHAM-PYSKOWICE : Chemins de fer. De septembre 1942 à avril 1944.

BLECHHAMMER : D'avril 1944 au 20 février 1945 puis marche de la mort pour rejoindre Buchenwald.

 

Blechhammer (Pologne), camp annexe d'Auschwitz III - Monowitz. Selon les informations collectées sur internet, il s'agissait d'un énorme complexe industriel dans l'ancien comté (landkreis) de Cosel (pol. kozle) en haute Silésie consistant en une multitude de petits camps comptant plus de 50.000 travailleurs - esclaves de toutes sortes (politiques et ethniques). De nombreuses industries allemandes telles que AEG, UHDE, Dyckerhoff & Widmann* s'y étaient établies. Les installations de Blechhammer furent bombardées plusieurs fois par les alliés durant l'été de 1944 alors qu'elles étaient encore en construction. Ces bombardements successifs forcèrent les allemands à reconstruire sans cesse les bâtiments détruits.

(* ces firmes sont toujours en activité à l'heure actuelle!)

Quelques dates dans l'histoire de Blechhammer:

Le 1er avril 1944:

Le "SS-Hauptsturmfuehrer" Heindrich Schwarz, commandant du camp de concentration indépendant d'Auschwitz III- Monowitz reprend sous son commandement le "Juden-Zwangsarbeitslager" (existant depuis l'automne 1940) du "Oberschlesiche hydrierwerke AG" (installations fabriquant de l'essence synthétique) à Blechhammer. Le nouveau camp annexe d'Auschwitz III sera désormais appelé "Arbeitslager Blechhammer" (camp de travail Blechhammer).

Le SS-Hauptsturmfuerher sera désigné pour devenir le premier "Lagerfuehrer" (chef de camp) de Blechhammer.

Les 3056 premiers prisonniers masculins de Blechhammer portaient les numéros tatoués d'Auschwitz de 176.512 à 179.567 et 132 prisonnières féminines portaient les numéros de 76.330 à 76.461. Les prisonniers déclarés "inaptes au travail" furent envoyés par l'administration au camp d'Auschwitz II pour y être exterminés. D'autres travailleurs en bonne santé furent envoyés d'Auschwitz à Blechhammer en contre-partie.

Le 9 septembre 1944

Les bombardiers de l'"US AIR FORCE" détruisirent une grande parties des installation de l'"Oberschlesische Hydrierwerke AG" de Blechhammer et aussi la raffinerie de pétrole voisine à Trzebinia.

Le 9 novembre 1944

Le "SS-Ustuf." Kurt Klipp est désigné le second "Leiter des Nebenlagers Blechhammer". A la fin de 1944 les évacuations de Blechhammer commencent : les prisonniers seront acheminés vers d'autres camps, ils devront marcher durant plusieurs jours avec seulement un peu de pain et de margarine pour se nourrir. Beaucoup d'entre eux mourront de faim en route ou seront froidement abattus par les officiers SS qui les accompagnent.

Le nombre de déportés et travailleurs forcés internés à Blechhammer ainsi que dans les camps annexes avoisinait les 48,000 personnes (les Juifs n'en représentaient qu'une petite partie). Ce chiffre inclus 2000 prisonniers de guerre Britanniques.

Liste des entreprises et productions de Blechhammer

Camp no. 2: Beton- + Monierbau 

Camp no. 6 Fa. (firm) Krause 

Camp no. 9 Fa. Uhde 

Camp no. 14 Isolierbetrieb 

Camp no. 15 Fa. Roesner 

Camp no. 21 Kraftwerk (centrale électrique) 

Camp no. 22 Fa. Niederdruck 

Camp no. 24 Schwelerei (usine de gaz) 

Camp no. 25 AEG Gleiwitz 

Camp no. 28 Betriebskontrolle 

Camp no. 30 OHW Holzlagerung 

Camp no. 36 Fa. Dyckerhoff + Widmann 

Camp no. 40 Fa. Peters 

Camp no. 49 Fa. Pook + Gruen 

*Les sociétés Uhde, AEG, Dyckerhoff + Widmann sont toujours en activité aujourd'hui.

Evacuation de Blechhammer

Cette évacuation de Blechammer commence le 21 janvier 1945. Les prisonniers ont chacun 800 grammes de pain, une petite portion de margarine et du miel pour leur marche. A peu près 4000 prisonniers de Blechhammer et 6000 des sous-camps Neu-Dachs, Gleiwitz I, III and IV commencent leur marche de la Mort. Ils partent de Blechhammer via Kole-Neustadt-Glucholazy-Neisse-Otmuchow-Zabkowice Slaskie-Schweidnitz-Strzegom. Le 2 Février ils arrivent enfin au camp de concentration Gross-Rosen. Pendant cette évacuation, plus de 800 prisonniers incapables de marcher plus longtemps ou essayant de s'échapper seront abattus sans distinctions (Juifs, Russes, Polonais etc...) par les SS et la police. Cette marche était menée par le "SS-Untersturmfuehrer" Kurt Klipp, le second et dernier "Lagerleiter de Blechhammer".

GROSS-ROSEN - CAMP CENTRAL Carrières (D.E.S.T.)

Les prisonniers restèrent 5 jours à Gross-Rosen avant d'être acheminés par train à Buchenwald. Ce train fut attaqué à maintes reprises par les forces alliées, ce qui causât beaucoup de pertes humaines.

BUCHENWALD - CAMP CENTRAL 

Carrière ; travaux forestiers ; ateliers de bois; usines d'armements (Gustloff et Mibau) ; chemin de fer ; D.A.W. ; équipements ; construction, etc.

La libération de Buchenwald 

Alors que l'armée soviétique libérait la Pologne, les Allemands évacuèrent vers l'ouest des milliers de prisonniers des camps de concentration. Après de longues et brutales marches, plus de 10 000 prisonniers faibles et épuisés venant d'Auschwitz et de Gross-Rosen, pour la plupart des Juifs, arrivèrent à Buchenwald en janvier 1945. 

Au début du mois d'avril 1945, comme l'armée américaine approchait du camp, les Allemands commencèrent à évacuer quelque 28 000 prisonniers du camp principal, et 10 000 autres prisonniers des sous-camps de Buchenwald. Environ un tiers de ces prisonniers mourut en route d'épuisement, ou fut abattu par les SS. De nombreuses vies furent sauvées par la résistance de Buchenwald, dont les membres occupaient des postes administratifs clés dans le camp. Ils gênèrent les ordres nazis et retardèrent l'évacuation. 

Le 11 avril 1945, date de libération confirmée par Maurice BRAUCH, les prisonniers affamés et émaciés prirent d'assaut les tours de guet, et s'emparèrent du contrôle du camp. Plus tard dans l'après-midi, l'armée américaine entra dans Buchenwald. Les soldats de la troisième division de l'armée américaine trouvèrent plus de 20 000 personnes dans le camp, dont 4 000 Juifs. Environ 50 000 personnes (sur les 240 000 enregistrées) furent exterminées dans le réseau de camps de Buchenwald, pour la majorité d'entre elles après 1942. 

 

Olivier

 

Réponse de Maurice Brauch à ce message : 

Cher Olivier,

Merci pour ta longue missive cela correspond exactement à ce que je t'ai déclaré et c'est conforme à ce qui s'est passé en cette douloureuse période. La personne que tu m'indiques Madame Cécile Ansart-Mleczack n'a pas l'air de nous connaître et je n'ai aucune connaissance d'elle, merci pour tout ce que tu nous as adressé, Grosses bises de nous deux. Maurice

 

Je vous livre les divers volets rédigés par Maurice et Renée sur cette période :

 

 Réflexion sur la Déportation

Volet 1

Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes, je me suis tu, je n'étais pas communiste, lorsqu'ils ont enfermé les sociaux démocrates, je me suis tu, je n'étais pas social démocrate, lorsqu'ils sont venus chercher les juifs, je me suis tu, je n'étais pas juif, quand ils sont venus me chercher, il n'y avait plus personne pour protester.

L'horreur ne se raconte pas, l'horreur ne se montre pas par des images, elle se vit. Plus Jamais ça. En 1944, les armées alliées libéraient la France dans l'euphorie de cette libération, chacun se mettait à espérer en un avenir meilleur ; pendant ce temps la guerre se poursuivait avec sa succession de batailles meurtrières, de massacres et d'actes horribles jusqu'au mois de mai 1945 durant cette période des hommes et des femmes continuent de mener un autre combat dans les camps de concentration, pas seulement pour survivre, ou pour conserver dans les pires situations leur dignité d'êtres humains; mais cela on l'ignore encore, aucune information pratiquement ne filtrait des camps. Quand les alliés y pénètrent, le Général Eisenhover  peut déclarer «  Maintenant nos soldats savent pourquoi ils se sont battus ». Face aux monceaux de cadavres, aux wagons entiers de détenus massacrés aux chambres à gaz, aux survivants mourants de froid et de faim, les libérateurs ont compris que le régime nazi avait mis au point un système gigantesque servant à anéantir systématiquement des êtres humains, ses opposants mais aussi ces «  sous-hommes «  voués à l'extermination que sont les juifs et tziganes. Ces soldats ont réalisé que le combat mené contre l'Allemagne nazie avait aussi eu pour but de détruire une idéologie fondée sur le mépris absolue de la vie humaine. Réunis le 11 Avril 1945 sur la place de l'appel de Buchenwald, les déportés survivants ont fait le serment, PLUS JAMAIS CA.

 

Volet 2

Des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants étaient entassés comme du bétail dans des wagons de marchandises transportés vers des camps spéciaux et là simplement exterminés En ces années là, être juif, en Europe signifiait qu'on était arraché à son foyer, poussé dans un wagon avec des milliers d'autres déportés dans un camp lointain, battu, humilié, soumis à un régime de forçat pendant des semaines, des mois après quoi réduit à l'état de squelette, être expédié à la chambre à gaz. Et ce n'était pas tout, après avoir scientifiquement asphyxié ces malheureux, les nazis leur rasaient les cheveux pour en faire des matelas, arrachaient les plombages en or afin de financer l'effort de guerre du IIIème Reich, les femmes et les enfants allaient à leur tour connaître les mêmes horreurs, les mêmes tortures et la même fin, un million d'enfants jetés dans les fours crématoires. De prime abord, la raison se refuse à accepter ce fait pourtant confirmé, des années plus tard, des montagnes de petites chaussures conservées dans des musées prouveront que la férocité de l'homme ne connaît pas de limites. Qui répondrait en ce monde à la terrible obstination du crime si ce n'est l'obstination du témoignage. Les yeux étaient énormes et mangeaient tout leur visage, les pupilles étaient anormalement dilatées, il en émanait un regard inhumain, animal, indifférent à ce qui les entourait, étaient-ils des fous. Ils ne nous demandaient rien, ne cherchant pas à nous parler, restaient à distance mais dardaient leurs yeux sur nous; un détenu incapable de marcher était sorti d'une baraque en rampant et nous regardant fixement nous restions cloués au sol c'était intolérable revîmes à nos camion, personne après une demi-heure, personne n'était capable de formuler une phrase.  Voici le témoignage d'un soldat américain libérateur du camp. En passant le portail nous avons vu une douzaine de squelettes vivants qui se déplaçaient avec peine, à travers les trous de leurs haillons transparaissaient leurs membres et leurs corps décharnés, dans leur cas l'expression n'avait que la peau sur les os et n'était pas une image, mais l'exacte vérité, une odeur putride se dégageait de ces morts vivants, ils étaient sales au-delà de toute description.

 

Volet 3

C'est dur après 65 ans de croire nous-mêmes à ce que nous avons vécu, alors comment ne pas comprendre les indifférents, les incrédules et même de trop nombreuses personnes perméables aux calomnies qui pensent qu'i y a trop d'exagérations dans le simple énoncé de ce que nous avons enduré pour que ce soit vrai. Ne cultivons pas notre différence, employons-nous au contraire à la gommer, mais à tenter 65 ans après, qu'elle soit source de réflexions que notre expérience si elle ne peut éviter que d'autres exactions frappent le monde, nous aide à faire comprendre que tout peut arriver, que tout peut basculer, que l'égoïsme et l’indifférence sont les pires ennemis de la paix et du bien-être et que la civilisation m'empêche rien et me perfectionne, hélas  les moyens d'oppressions, d'injustices au nom d'un je ne sais quel intégrisme de race, de religion de chapelle politique. Nous avons vécu depuis notre retour comme celles et ceux que nous côtoyons tous les jours comme nos proches et notre famille et, le temps bien que l'on s'en défende à fait son œuvre. Mais il suffit d'un rien, d'un incident que nul ne remarque d'une réflexion en apparence anodine à tout un chacun pour que nous retrouvions une inquiétude, une attitude, une angoisse soudaine inexplicable à tous sauf à nous et que nous n'avons pas appelée, pas souhaitée et qui nous laisse au milieu d'une réunion curieusement, mais fort heureusement peu de temps, étranger dans notre propre entourage. Il y a souvent chez les rescapés des camps une soudaine et tardive détermination à transmettre leurs témoignages après des décennies de silence et de tabous, nous disparaissons les uns après les autres et avec nous pas seulement nos témoignages directs, oculaires, mais aussi l'intensité de nos témoignages. L'histoire va se mettre à parler avec la voix impersonnelle et froide des chercheurs d'intellectuels, de romanciers au pire avec la voix pernicieuse des falsificateurs et des révisionnistes, les lieux d'extermination sont menacés de disparaître et ce qui reste des baraquements n'est plus entretenus, l'herbe pousse où sont les tombeaux des millions de déportés juifs assassinés. Maurice et Renée Brauch – Mai 2010.    

 

Leur mère et soeur furent séparées à Pithiviers puis déportées vers Auschwitz et exterminées à leur arrivée. Bernard, que Maurice avait retrouvé à la fin de sa déportation mourut pendant la marche de la mort.

 


02/09/2013
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L'adieu à Maurice Brauch

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La cérémonie d'obsèques de Maurice Brauch s'est déroulée le vendredi 30 août à Monaco. Rassemblée autour de Maurice, la famille entourant Renée, a lu quelques messages qui ont été adressés :

 

michel-kichka.jpgde Michel Kichka

Le message de Michel Kichka, célèbre dessinateur israélien dont nous vous conseillons l'ouvrage Deuxième génération chez Hergé.

 

A ma sœur de cœur,

A la lecture de ton mail les images de papa me sont revenues.
J'avais 12 ans, c'était mon premier voyage à Paris, nous étions mon père et moi chez vous.
Ton Papa était une force de la nature, plein d'énergie et de joie de vivre.
Il parlait fort, riait souvent, buvait un coup de rouge à chaque repas, son charisme remplissait l'espace.
Il était tellement différent de mon père.
J'ai dû le revoir deux ou trois fois en tout.
Il était à notre mariage à Paris en 1975.

Je sais aujourd'hui que ton papa, comme le mien, souffrait en silence et qu'il faisait de son mieux pour combattre
ses souffrances et ses démons, et donner un exemple positif à ses enfants.
Tous ceux qui sont sortis de l'enfer des camps on essayé de se reconstruire.
Ont-ils véritablement vécu ou seulement survécu?
Quand bien même auraient eu une vie bien remplie, faite d'amour, de joies, d'enfants et de petits-enfants,
les démons du passé ont fini par les rattraper, par les hanter et les ronger de l'intérieur.
Ce qui est gravé dans la mémoire ne s'efface jamais.
Les camps ne sont pas des cicatrices mais des plaies éternellement ouvertes.

Nous ne pouvons que les remercier de nous avoir donné la Vie!

Bon courage!

Je te serre contre mon cœur.
Embrasse Olivier et le reste de la famille.

Ton frère de cœur,
Michel

 

popeck.jpgde Popeck

Un message de Popeck qui était passé dans les camps de vacances organisés par l'OSE et où Maurice fût un responsable et animateur hors pair :

 

"(suite à votre message c'est bien volontiers que je vous transmets ces quelques mots, pour le décès qui m'attriste, de Maurice Brauch.  le hasard étrange en cette circonstance, c'est que vendredi matin, je me rend aux obsèques d'un ami très cher dans la région Parisienne. Sincèrement à vous.

C'est dans mon livre" je veux bien qu'on rie mais pas qu'on se moque, publié chez lattes en 1986 que j'ai cité Maurice Brauch. C'est sous sa direction que je me suis retrouvé dans un camp de vacances, à Ronce les Bains. Je le revois encore tenant à bout de bras en équilibre sa petite fille, et c'est sa très jeune femme qui  avec lui  nous servait les repas. J'étais à l'époque pensionnaire à L O S E . au Vésinet. C'est lui qui a appris à nager à un bon nombre d'entre nous notamment à la piscine LUTECIA. je me revois sautant pour la première fois dans le grand bain, ou il nous récupérait avec une perche, afin de nous ôter la peur de l'eau. Par la suite je crois avoir transmis au bulletin de l'amicale, l'hommage que je lui rendait.   Je ne figurais pas parmi les favoris de la gonflette musculaire tels les sylvain Bennaderrette, frère d' D'Edmond. A l'époque nous ignorions, car cette génération n'en parlait pas, qu'il avait été déporté, et que peut-être par sa bravoure et sa force il impressionnait ses gardiens. C'est ce que j'ai lu dans le livre d'un auteur, relatant l'histoire du camp ou il est fait mention de l'épisode le concernant.   Je me suis mis au sport quant Maurice a pris sa retraite. J'ai toujours été en retard sur mon destin. En me retournant sur mon passé. Maurice Brauch, fait partie du tableau d'honneur, de ceux qui ont jalonnés mon parcourt. je n'ai qu'un regret, ne lui avoir jamais dit de vive voix, pour ne l'avoir jamais revu. je m'incline ici devant sa famille, avec mes plus sincères condoléances."
 
POPECK  ( HERPSTU JUDKA)  

 

MartineAron.jpgde Martine Aron Launet

L'avocate et amie d'enfance de Fabienne, Martine Aron Launet. Fabienne et Martine se voient très régulièrement à Paris.

 

Chère Fabienne,

C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai appris le décès de ton père.

Avec sa disparition, ce sont mes souvenirs d'enfance et d'adolescence qui sont en deuil. Même si je ne le connaissais pas véritablement, ton père faisait néanmoins partie intégrante de mon univers d'alors, et son souvenir demeure intact.

Depuis ma fenêtre de la rue Lamblardie qui se trouvait juste en face du stade , je le voyais quotidiennement  entouré de ses nombreux  élèves à qui il donnait des cours d'éducation physique. Avec son sifflet mémorable, il  ponctuait  constamment le rythme de leurs mouvements. 

J'adorais regarder. J'adorais l'entendre. 

J'avais le sentiment que lui seul rendait vivante cette rue un peu  trop calme.

 De temps en temps, sans doute grâce à toi, nous avions le privilège de bénéficier de cours de gym qu'il donnait le soir dans le gymnase. C'était des moments rares et de grand plaisir.                      

Pour moi, dans mon coeur, il reste associé  à la joie de vivre que j'éprouvais alors  rue Lamblardie.

J'aurais tant souhaité pouvoir le revoir .

Ma Fabienne , je sais combien la perte d'un père constitue un moment difficile . Je t'embrasse de tout coeur ainsi que toute ta famille. 


Martine

 

Merci de nous avoir accompagnés par vos pensées.

 

Babar


01/09/2013
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Décès de Maurice Brauch

Maurice BRAUCH, père de Fabienne, est décédé le 26 août à Roquebrune-Cap-Martin. Ses obsèques se dérouleront à Monaco vendredi après-midi.

Merci de nous accompagner par vos pensées.

 

Babar

 

 


28/08/2013
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Santé Maurice Brauch

Depuis plusieurs semaines Maurice Brauch (père de mon épouse Fabienne) est hospitalisé à Menton à la Palmosa. Renée, son épouse, nous tient au courant chaque jour.

 

Maurice.Brauch.jpg

 

Nous lui souhaitons un meilleur moral.

 

Babar

 


11/08/2013
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