Le commandant Bouan
Roger Jean Adolphe BOUAN[1] est né le 9 avril 1892 à Agen (Lot-et-Garonne)[2], est décédé le 3 mai 1940 à Narvik, à l'âge de 48 ans[3]
[1] Note : Né à Agen, rue Montaigne, il avait passé sa première jeunesse à Agen, puis à Nérac et Sos jusqu'en 1904, élève au Lycée d'Agen de 1904 à 1908, élève au lycée de bordeaux de 1908 à 1910 et était entré à l'Ecole Navale à Brest en 1910. Embarqué sur différents navires : cuirassé « Mirabeau », contre-torpilleur « Voltigeur », croiseur « Pothuau », aviso « Meus »e, sous marins « Astrée » , « Sané » etc. Il a participé à la guerre de 1914-1918. En 1922 il est professeur d'électricité à l'Ecole de Navigation sous-marine de Toulon. En 1930, il effectue la première traversée de l'Atlantique en sous-marin (commandant du sous-marin « Vengeur », il dirigeait l'expédition du « Vengeur » et du « Redoutable ». En 1932, il assiste au procès du commandant du sous-marin « Prométhée » perdu corps et biens en cours d'essais et, en sa qualité de technicien éprouvé de la navigation sous-marine, apporte un témoignage très important. Il occupe ensuite différents postes, exerce plusieurs commandements, est promu capitaine de vaisseau en 1938 et de Paris où il était en 1939, il est désigné pour prendre le commandement du contre-torpilleur « Bison », puis commandant de la division « Bison », « Epervier », « Milan ». Ce sont alors les différents convois jusqu'à la campagne de Norvège où il trouve la mort, le contre-torpilleur « bison » étant coulé au cours d'une violente bataille aéronavale. L'amiral de la flotte, commandant en chef des forces Maritimes Françaises cite à l'Ordre de l'Armée de mer le contre-torpilleur « bison » pour les motifs suivants : 1ère citation : « commandé par le capitaine de vaisseau Bouan, a brillamment pris part aux opérations en mer du Nord et sur le côtes de Norvège sous les attaques violentes de la Luftwaffe » ; 2ème citation : « commandé par le capitaine de vaisseau Bouan, a glorieusement sombré au cours d'un violent combat avec un ennemi aérien. A poussé l'esprit offensif jusqu'aux dernières limites, tirant encore de ses pièces alors que, coupé en deux, envahi par l'incendie, il était près de couler bas ». En 1947, le nom de « sous-marin commandant Bouan » a été donné à un sous-marin (ex-allemand). Témoignages D'un de ses jeunes camarades du lycée d'Agen en décembre 1950 : Réputation de mathématicien hors pair. Grand travailleur, gros succès scolaires aussi bien à Agen qu'à Bordeaux. Aucune vanité, aucune affectation, grande simplicité… De ses subordonnés - d'un lieutenant de vaisseau du « Bison » en décembre 1952 : j'avais beaucoup d'affection pour lui. Il avait intérieurement consacré sa vie à la Marine. Il était bon. C'était un officier savant et pittoresque. Il avait un esprit profond comme j'imagine que JOFFRE en avait un. Il avait pour son métier un dévouement et un amour sans limite. Il unissait au plus belles qualités de l'esprit celles du cœur. D'un ex quartier-maître du « bison » rescapé : nous gardons en nous le souvenir d'un homme juste, aimé de tout son équipage. Nous l'avions suivi avec confiance dans cette campagne de Norvège. Suivre un tel chef a été pour nous tous un grand honneur. Pas un homme de notre contre-torpilleur « Bison » n'aurait hésité à se sacrifier pour sauver son commandant, car le marin se donne totalement à celui qui sait rester un supérieur incontesté et être quand même un véritable père de famille pour son équipage. De même après les cérémonies de 1954 Les quelques lignes écrites par mon camarade reflètent bien la physionomie et le cœur du commandant Bouan. Je vois que tous nous le jugions pareillement, simple dans ses relations, humain dans ses ordres et de ce fait il n'avait pas besoin de commander : simplement demander suffisait pour qu'il soit immédiatement suivi. De ses pairs : un sous marinier confirmé puisqu'il terminait son 2ème commandement de sous-marin, après avoir été professeur d'électricité à l'école de navigation sous-marine de Toulon et diplômé de l'école supérieure d'électricité. Travailleur acharné, devenu homme de science, étonnant savant, organisateur, imprégné de bienveillance pour le prochain. Tout au long de sa carrière des notes de ses chefs étaient élogieuses et pronostiquaient pour lui un grand avenir. La bataille de Namsos a été décrite par Georges Blond dans « L'épopée silencieuse » (La mort de Bison », par Jean Mauclère (la campagne du Bison) et d'autre auteurs. Ci-après un extrait de ce dernier ouvrage : Le 13 novembre arrive le nouveau commandant , capitaine de vaisseau Bouan, excellent homme, dont l'aspect débonnaire ne laisse pas tout de suite deviner la vaste culture scientifique. Administrateur modèle, ce savant officier, sorti de l'Ecole supérieure d'Electricité, possède d'exceptionnelles qualités de cœur et de jugement. C'est un homme profond, lucide et sage ; ne se satisfaisant pas d'exécuter scrupuleusement les ordres qui lui sont transmis, il ne vit que pour son métier de marin, en s'efforçant toujours de dissimuler ses belles qualités. Certains de ses officiers l'appariaient à JOFFRE et non sans raison. Après l'autre guerre, il avait réalisé la première grande croisière de nos sous-marins et avait réussi à faire marcher un matériel neuf et assez rétif (sous-marin « Vengeur »). Maurice BOUAN son frère, le 5 mai 1987 Le capitaine de frégate Roger Bouan s'illustra particulièrement au cours de la seconde guerre mondiale où il trouva la mort. Né à Agen en 1892 (ville marraine du bâtiment), spécialisé dans l'arme sous-marine, il commanda plusieurs submersibles. En 1939, il prit à Brest le commandement du Bison et de la onzième division de contre-torpilleurs. Envoyé en mer du Nord et en Norvège en avril 1940, ce bâtiment accomplissait des missions d'escorte des transports de troupe lorsqu'il subit de violentes attaques aériennes. Atteint par plusieurs bombes lors de l'évacuation de Namsos, le bâtiment poussa l'esprit combatif jusqu'aux dernières limites du possible puisque coupé en deux, envahi par l'incendie, il tirait encore de toutes ses pièces disponibles (3 mai 1940). Un sous-marin allemand de type U 510, saisi presque intact à la libération de Saint-Nazaire, a déjà porté ce nom. Ce navire resta en activité de 1945 à 1959.
Article wikipedia sur le bateau Article
Babar
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